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Répercussion des charges Avant les manifs du 12 avril, JA lance un dernier appel aux Gms

Las de voir les charges des éleveurs insuffisamment répercutées sur les prix, Jeunes agriculteurs a lancé, mardi 2 avril, un dernier appel aux distributeurs avant la mobilisation syndicale prévue le 12 avril prochain.

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Selon JA, les agriculteurs se sont mobilisés plus de 300 fois dans une cinquantaine de départements, à l'encontre des enseignes de la grande distribution, comme ici, à Albi. (© Paysan tarnais)
Porte-voix des actions annoncées par Xavier Beulin lors du Congrès de la Fnpl et du Congrès de la Fnsea à Troyes, Jeunes agriculteurs a lancé, mardi 2 avril, un dernier appel à l’attention des distributeurs, pour qu'ils fassent des efforts significatifs et rapides quant à la revalorisation des prix. Le syndicat, qui indique être, avec la Fnsea, en contact avec les représentants des grandes enseignes de la distribution, espère que des accords de principe seront acceptés par ces dernières, voire déjà respectés dans les magasins.

L’ultimatum pour que les Gms montrent des signes tangibles de répercussion des hausses de charges sur les prix des produits animaux est fixé au 12 avril. « Le 12 avril, nous irons mettre la pression aux enseignes et nous vérifierons qui joue le jeu ou non », explique Gaël Gautier, secrétaire général de JA. Mais, selon les départements, les pouvoirs publics seront aussi ciblés. Les actions du syndicalisme majoritaire pourront aussi viser les préfectures.

Mais, de l'aveu même du syndicat, le timing est serré car les agriculteurs, qui attendent de meilleures conditions météorologiques pour entamer ou poursuivre les chantiers de semis ou de fertilisation, auront peut-être mieux à faire, mi-avril, que de vérifier les étiquettes des produits dans les supermarchés.

Quelques centimes de plus seulement pour le consommateur

La mobilisation pourrait néanmoins s’annoncer d’envergure, partout en France, tant les trésoreries sont exsangues, faute de prix suffisamment rémunérateurs. Pour les producteurs de lait, il faut rapidement une augmentation de 30 €/1.000 l. Dans les rayons, la hausse demandée aux distributeurs apparaît pourtant très limitée. « Cela représente une hausse de 2 ou 3 centimes par litre de lait Uht, de 3 centimes sur un lot de quatre yaourts, ou de 6 centimes sur un camembert ou 200 g d’emmental », précise François Thabuis, le président de JA.

En viande bovine, il faudrait une progression des prix à la production d’environ 50 centimes par kilo carcasse. Les producteurs de lait de chèvre, quant à eux, réclament une augmentation de 130 €/1.000 l.

Reste que la hausse des prix des produits éventuellement consentie par les distributeurs ne sera que la première étape. Car il s’agira ensuite de « s’assurer que les transformateurs répercutent eux-aussi la hausse sur les prix à la production ».

Outre l’urgence de meilleurs prix, JA attend aussi beaucoup, à moyen terme, de la révision de la Loi de modernisation de l’économie, prévue en juin prochain via le projet de loi sur la protection du consommateur. « L’accord du 3 mai 2011 doit être élargi aux autres productions et doit être appliqué beaucoup plus rapidement. » L’accord ne concerne effectivement que la filière bovine, porcine et avicole, mais exclut toujours la filière laitière.

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